Abstract

Manhattan a opté depuis longtemps pour le mode de vie citadin et la densité. Seules les régions périphériques peuvent actuellement faire basculer l'orientation générale de l'aire urbaine: vers une ville rassemblée ou vers un urbain fragmenté? A Bayonne, un site attend aujourd'hui de connaître son sort, à 15 km seulement du centre de New York. L'extrémité Sud d'une péninsule. La ressemblance à Manhattan s'arrête là. Vaste et vide, adossé à des friches industrielles au Nord et à quelques parcelles résidentielles, ce site offre des vues spectaculaires sur les grues portuaires et les activités maritimes des ports de Staten Island, d' Elizabeth et de Newark. Un potentiel qui n'est pas voué à rester inexploité. La ligne de Light Rail en provenance de Hoboken, carrefour directement relié au centre ville new-yorkais, va bientôt s'étendre jusqu'à la pointe de la péninsule. Terminus auquel nous nous proposons d'ajouter un terminal de ferries. De la bonne connexion entre ces deux modes de transports dépendra la fin de l'isolement dont souffre actuellement le site. Le projet consistera donc en un élément connecteur (entre la station de Light Rail et le terminal de ferries) marqué par une linéarité forte. Mais cette densification des transports ne suffira pas. Il faudra l'accompagner d'une densification des activités. Le projet se propose par conséquent de combiner à cette nouvelle interface de transports un marché public. Ce programme n'est pas choisi au hasard. Toutes les activités liées à la livraison, au stockage, à la distribution et à la consommation de la nourriture, souvent dissociées, cohabiteront ici, réduisant ainsi considérablement les problèmes liés au transport de biens sur de longues distances. De plus, l'activité de fret par cargos permettra au site de renouer avec ses origines industrielles passées.

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