La régénération des friches urbaines constitue un potentiel intéressant en matière de densification à l’intérieur du tissu déjà bâti. Si, depuis une dizaine d’années, le démarrage d’un certain nombre de projets de ce type est observé en Europe, force est cependant de constater que ceux-ci ne se rattachent le plus souvent que de manière très lointaine ou implicite à la notion de développement durable. Dans le cadre d’une thèse de doctorat réalisée à l’Université catholique de Louvain (UCL), une récente recherche a permis de mettre en évidence qu’une contribution significative de la régénération des friches urbaines au développement durable de l’environnement construit n’est de loin pas automatique et qu’elle implique l’intégration d’une recherche de qualité globale à la dynamique du projet. La réussite de ce processus requiert un suivi actif des multiples dimensions de la durabilité, pour lequel les approches évaluatives existantes ne sont pas suffisamment adaptées. Réagissant à ce constat, une méthodologie d’évaluation spécifique a été développée pour ce type d'opérations. Intitulée SIPRIUS, elle est en particulier basée sur un référentiel de 21 critères et de 42 indicateurs.