Abstract

C’est à une double lecture, celle des problèmes urbains dans trois agglomérations d’Afrique de l’Ouest (Nouakchott en Mauritanie, Dakar au Sénégal et Abidjan en Côte d’Ivoire) et celle de la manière dont une presse écrite pour une élite (la majorité des habitants sont analphabètes) aborde ces problèmes, que nous invite Jérôme Chenal, architecte et urbaniste*. La ville se lit par la violence ordinaire, la mobilité de ses habitants, l’environnement urbain, ou par ses luttes urbaines, les manifestations dans ses rues qui en font des espaces politiques, de gouvernement du peuple. Ces thèmes en cachent d’autres, transversaux, qui nous montrent une ville en filigrane, à travers ses pratiques, son informalité, la présence de l’État ou encore les changements de mœurs qu’elle semble induire. Mais, pour cette plongée dans la presse africaine, gardons à l’esprit que la ville n’est pas un sujet pour les quotidiens : son espace public et ses habitants n’ont pas “colonne ouverte” à la une. Au contraire, à l’exception des faits divers dont la presse se nourrit pour séduire grâce à du “sensationnel”, la ville est grandement absente.

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