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«L'amour de villes ne peut naître de la haine des banlieues». [Chemetov Paul] Construites majoritairement entre 1950 et 1975, les cités résidentielles sont la réponse apportée à un besoin massif en logements. Le contexte d'urgence de l'époque conduit à construire très rapidement de nouvelles formes d'habitation sur des territoires vierges. On projetait alors hors de la ville de nouvelles configurations de quartiers d'emprise importante et par la même, la croissance de l'agglomération. On peut maintenant situer les cités de logement genevoises "en ville", "en périphérie" ou "hors ville". Elles appartiennent pourtant à la même entité politique et territoriale. Ces lieux forts font actuellement partie d'un patrimoine bâti et social, ils sont les lieux de vie pour une importante partie de la population et doivent être considérés comme un héritage de la modernité et de ses influences. Pensée et construite par fragments, la périphérie de la ville de Genève est le résultat d'une addition d'opérations, de tailles et de types très variables. Elle s'est aménagée de manière diffuse dans le temps et l'espace et présente une identité particulière, qui n'est ni celle de la ville ni celle des parties de territoire non bâties. Les conditions d'habitation y sont très particulières et la cohabitation entre logement et activités génère des frictions, positives et négatives. Dans ce contexte en mutation, l'objectif du projet est double. La cité des Avanchets est actuellement dans une situation aussi stratégique que difficile. En limite de ville, c'est une portion de territoire importante et très imperméable. Le projet tend alors à transformer ce lieu pour augmenter l'échange entre le quartier et son environnement. La rive droite de la ville, en plein développement, est en manque de lieux porteurs d'identité. Situé sur l'axe de croissance générée par la route de Meyrin, le projet propose une nouvelle centralité pour la rive droite sous la forme d'un grand espace public.

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