Abstract

A l'ère de la mobilité croissante, la gare et son rôle dans la ville font l'objet de nombreuses réflexions. Dans le cas particulier de Halle, ville qui a perdu presque un tiers de sa population en quinze ans, la gare se situe en limite urbaine et se trouve isolée de la structure locale par le flux quotidien de 85'000 véhicules rejoignant Leipzig, Dresden ou Magdeburg. Néanmoins ce lieu entre gare et ville est l'entrée de la double cité (Halle et Halle-Neustadt) et doit, en tant que tel, communiquer son identité. La place de Riebeck, avec ses maintes transformations au cours de l'histoire, souffre aujourd'hui de l'abandon des bâtiments des années soixante qui la «longent». Il s'agit de trouver une image directrice, qui puisse réconcilier son flux automobile important avec une appropriation des lieux par une vie urbaine. Dans le contexte du repli urbain des villes de l'Allemagne de l'Est (shrinking cities) et leurs recherches d'identité, une tabula rasa des configurations urbaines problématiques n'est pas une solution acceptable. Il s'agit plutôt de révéler les qualités potentielles de ces lieux et d'établir un dialogue entre les idéologies “dé-passées” et présentes. L'espace public en tant qu'espace de communication et d'échange offre l'opportunité d'articuler ce dialogue, qui vise à intégrer les 40 ans de socialisme dans l'identité urbaine de Halle de manière interrogative, mais manifeste.

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