L’espace public comme beaucoup l’ont saisi, n’est pas simplement composé de trottoirs, parcs et places. Les différents types d’infrastructures de transport urbains et les dynamiques sociales qui s’y produisent en font aussi partie. D’où l’importance de comprendre l’espace public comme un composant majeur de l’espace urbain, capable d’en transformer en continu sa morphologie. Ces mutations peuvent entrainer des fragmentations spatiales susceptibles d’induire des ségrégations sociales dans la ville (inégalités de pouvoir, d’accès, etc.). De là l’intérêt d’analyser les rapports entre fragmentation et mobilité urbaine, en prenant comme point d’observation l’espace public. Nous prenons la ville de Bogotá comme étude de cas. En effet, dans la dernière décennie, la capitale de la Colombie a vécu une série de changements physiques, structurés par des stratégies de mobilité et de développement des transports publics. Démarrée en l’an 2000, la mise en service du système de transport rapide « Transmilenio » a été accompagnée par une forte mise en œuvre d’espace public, mutations qui ont eu pour conséquence des changements sociaux importants au niveau urbain.
2012