Le projet s’inscrit dans la continuité de l’énoncé théorique intitulé Quel avenir pour les friches hospitalières des villes moyennes de France. Il explore la transformation de l’ancien hôpital de Voiron en École des Métiers du Paysage, dans un dialogue entre nature, architecture et pédagogie. L’objectif de cette reconversion est double : établir une attractivité réciproque entre Voiron et une population de 18-25 ans et rassembler formations professionnelles et académiques sur un même site en favorisant les passerelles. L’école rayonne au-delà de son campus, contribue à faire de Voiron une ville verte. Face à un complexe bâti dense, profond, hétérogène et sans hiérarchie claire, le projet adopte une stratégie soustractive : structurer l’espace par le vide. Une rue centrale en pente devient la colonne vertébrale du campus. Cet espace connecte les différentes entrées, dont une rattachée à un funiculaire souterrain reliant le centre-ville au site. Elle relie les pôles programmatiques, résout la contrainte topographique, facilite la circulation, apporte lumière et ventilation naturelle. Cette rue évolue : elle s’élargit aux lieux publics – bibliothèque, restaurant, hall – dont certains sont ouverts aux visiteurs. Elle offre trois séquences spatiales : une terrasse extérieure, un portique couvert et une galerie intérieure. Le campus-paysage s’ouvre : végétation infiltrée, toitures-potagers, parkings transformés en serres. Le bois marque le neuf, le béton l’existant. La rue devient fil conducteur : elle relie, fluidifie, unifie.