Déconstruire l’habitat bourgeois : transformation de deux villas urbaines en logement collectif
Renouveler la ville de l’intérieur. Dans la continuité d’une réflexion féministe exprimée dans l’énoncé théorique Vers une architecture rabat-joie et visant à décortiquer la façon dont l’idéologie patriarcale et capitaliste influence notre conception de l’espace domestique, de la famille et du genre, le projet remet en cause la dimension sociale et spatiale d’un modèle domestique hérité de la bourgeoisie du XIXe siècle : les villas urbaines lausannoises. Il questionne le mythe de la famille traditionnelle en tant que norme sociale où la cellule familiale est utilisée comme instrument de pouvoir divisant les classes, les genres, les races et les âges. Un modèle social et spatial qui continue aujourd’hui d’influencer la manière dont la ville et l’habitat sont (re)produits. Les normes soutiennent des langages et des formes génériques. Lorsque celles-là sont troublées, il devient possible d’imaginer des alternatives qui s’en affranchissent. Le projet reconnaît le potentiel de renouvellement, d’adaptation et de transformation du patrimoine bâti afin de répondre à l’évolution des modes de vie de la société contemporaine. La dé-construction des deux villas urbaines expérimente une domesticité flexible et singulière, délaissant le caractère individuel au profit du collectif, brouillant les limites entre privé et public, permettant une liberté d’usage et d’occupation selon les rythmes et les besoins de chacun·e·x. Il s’agit de faire maison et faire famille autrement.
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