De la résistance à la résilience: Dogaletto, un cas d’étude de l’adaptation des territoires lagunaires face à la montée des eaux
La lagune vénitienne, géosystème unique mêlant patrimoine historique et environnement naturel, est aujourd’hui comme de nombreux autres territoires mise en péril par les actions humaines. Malgré les efforts passés pour résister à l’invasion de l’eau, en multipliant les infrastructures hydrauliques, les territoires de la « terra ferma » qui bordent la lagune sont confrontés à une menace grandissante : la montée des eaux. Face à cet avenir incertain, il est crucial d’explorer des visions à long terme permettant d’appréhender au mieux l’adaptation potentielle de ces territoires. À travers le cas du village de Dogaletto, situé au sud-ouest de la lagune, ce projet propose une immersion dans un paysage en mouvement entre terre et eau. Il esquisse une adaptation anticipant l’image d’un territoire peu à peu submergé, où l’homme cesserait de résister à l’inéluctable en reconsidérant son mode de vie actuel et en réduisant progressivement son emprise sur le sol, abandonnant une partie du territoire afin de redonner sa place à la nature. Trois actes viennent rythmer le projet : la préservation des barene en amont, la déconstruction des zones les plus touchées du village accompagnée du réemploi de leurs matériaux dans ses espaces situés en contrehaut ; parallèlement, la progression de l’eau salée induit une reconversion de l’usage des sols. Ainsi, le projet se déploie le long d'une courbe temporelle qui, au rythme des marées et des seuils du niveau de l’eau, dessine un territoire en constante évolution.
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