Le projet est considéré comme une extension du chantier naval de Bellerive, construit à la suite à l’Exposition nationale de Lausanne en 1964. Ce site, qui a une vie propre au fil des saisons, est aussi utilisé de manière temporaire lors de divers événements organisés, principalement en période estivale, sur le terrain vague et le parking qui bordent le chantier naval. Le projet a pour objectif de redynamiser cette zone durant toute l’année en ajoutant des programmes qui répondent à la demande des employés de la Compagnie générale de navigation (CGN) et qui soient à même d’accueillir des activités publiques temporaires. Partant du constat que la parcelle en question est une entité artificielle, un terrain gagné sur l’eau par remblayage, le projet agit comme l’interface qui connecte ces deux milieux. Pour lier cette « caractéristique identitaire » tout en valorisant la CGN, le projet propose une promenade qui part de la terre pour rejoindre le lac en passant entre les façades existantes et l’extension ajoutée. Les volumes créés répondent à ceux déjà existants tout en générant des entre-deux spécifiques de « l’atmosphère » de la CGN. Le projet entend ainsi mettre en valeur le fort caractère artisanal du site – les savoir-faire historiques de la restauration et de la construction des bateaux du Léman – et donner à contempler le grand paysage que forment le lac et les montagnes au loin.