Parcours de mémoire: découverte d’un port ostracisé à l’architecture hybride
L’île de Léros en Grèce abrite le plus grand port naturel méditerranéen. Son potentiel militaire attire l’intérêt des fascistes italiens qui l’occupent entre 1912 et 1943, conduisant à des changements radicaux au niveau urbain et architectural. Le rationalisme méditerranéen y naît comme point de rencontre paradoxal entre l’architecture rationaliste italienne et l’architecture vernaculaire grecque. Cependant, ce patrimoine architectural hybride et unique est aujourd’hui laissé à l’abandon. Il a été successivement lieu d’exil de prisonniers politiques, d’adolescents rééduqués, de personnes souffrant de troubles psychiques, pour, de nos jours, accueillir des réfugiés. Comment s’approprier les dimensions patrimoniales de l’architecture, de l'histoire et du vécu humain de ce lieu ? Pour y répondre, un parcours de mémoire est conçu sur trois lieux – pôles représentatifs du patrimoine – qui s’appuie sur le rationalisme méditerranéen. Le premier site est un débarcadère, aire de stockage temporaire de containers commerciaux. Sa localisation, symboliquement forte, en fait le lieu idéal pour accueillir un centre de mémoire qui permet le stockage temporaire, l’étude des archives historiques et des expositions. À proximité, deux autres sites valorisent la mémoire du territoire et des histoires humaines. Un chemin historique relie les vestiges militaires italiens et un jardin, lieu public, transcrit le vécu humain. Tout au long du parcours, le visiteur est invité à se laisser surprendre par le jeu architectural hybride ainsi établi.
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