Clément, Garance2020-11-232020-11-232020-11-23201910.3917/soco.115.0065https://infoscience.epfl.ch/handle/20.500.14299/173460L’article porte sur les effets de la fréquentation d’espaces festifs internationaux (ici des bars, des salles de concerts et des boîtes de nuit situés en Belgique) dans la trajectoire d’une femme ayant connu différents déplacements sociaux, des classes populaires vers les classes moyennes et supérieures. L’analyse s’appuie sur le cas d’Amina Messaoudi, née en 1959 dans une ancienne ville industrielle du nord de la France, d’un père ouvrier du textile et d’une mère nourrice, tous deux originaires d’Algérie. L’article replace les expériences festives dans une biographie familiale, étudie les propriétés des lieux festifs fréquentés et examine les dispositions qui y sont incorporées et actualisées. En adoptant une perspective biographique, il montre que la fête offre une opportunité de faire fructifier un capital culturel hérité, mais relativise aussi le poids de l’éclectisme social et culturel dans les trajectoires de mobilité sociales féminines. Si les espaces récréatifs et culturels nocturnes constituent bien des cadres de socialisation, leur rôle transformateur reste limité. D’une part, les sorties festives n’ouvrent un horizon social que lorsqu’elles permettent l’activation de dispositions déjà acquises au cours de l’enfance. D’autre part, la « fragilité » de la mobilité sociale initiée par les sorties montre que l’accumulation d’un capital culturel non certifié peut accompagner une forme d’illusion promotionnelle, lorsqu’elle ne s’appuie pas sur une base objective pour confirmer la pente ascendante de la mobilité.Pratiques festivesFemmesMobilité socialeCapital culturelSocialisation« Je sortais tout le temps en Belgique » Le rôle de la fête dans une trajectoire de mobilité socialetext::journal::journal article::research article