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Abstract

La prise de conscience des problèmes d’environnement et de préservation de nos ressources nous poussent à rationaliser la production et l’utilisation de l’énergie. Ces préoccupations coïncident avec un autre problème actuel qui est la croissance et la nécessaire valorisation des déchets. L’incinération reste actuellement l’un des moyens les plus courants et les mieux maîtrisés pour le traitement de ceux-ci. La récupération de la chaleur résultant de l’incinération des ordures ménagères pour la production de vapeur utilisée par un cycle thermique à cogénération représente en Suisse un potentiel de production d’énergie électrique égal au tiers de celle d’une grosse centrale nucléaire. Si les chaudières des installations thermiques à combustibles fossiles traditionnels (gaz, mazout) sont des composants bien connus et fiables, il n’en est pas de même des fours d’incinération d’ordures ménagères. De la qualité du combustible incinéré dépendent deux paramètres importants: la performance et la fiabilité des équipements (incinérateurs, filtres, laveurs). Malgré un triage préalable des ordures, les fours analysés dans le cadre de cette étude présentent une disponibilité avoisinant les 85% chacun. De plus, leurs régimes de fonctionnement se trouvent sans cesse modifiés, de sorte que des charges partielles de l’ordre de 60% de la charge nominale ne sont pas rares. Enfin, il paraît judicieux, afin de répondre aux pointes de demande énergétique et niveler la courbe de charge des incinérateurs, d’avoir recours à un cycle superposé (turbine à gaz, moteur Diesel, ...) en récupérant les gaz de combustion de ce dernier encore chargés en oxygène résiduel et de les injecter directement dans les fours. Un outil de simulation puissant est requis pour permettre de répondre à ces attentes.

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