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Abstract

En Italie, des villages se sont formés le long des routes d’herbe battues par les cycles de la transhumance. C’est le cas de Pescolanciano, petite localité du Haut-Molise. Ce bourg médiéval, perché sur son rocher, a progressivement colonisé le segment de tratturo – parcours de transhumance – qui passe à ses pieds. Autrefois considéré comme la porte principale du nord de la région, Pescolanciano ne bénéficie plus de l’abondant passage des bergers et de leur troupeau. Comme beaucoup d’autres villages des terres intérieures, son statut est passé de stratégique à marginal. De ce fait, le nombre de ses habitants n’a cessé de diminuer, tout comme son niveau de services et d’activité économique. L’école d’artisanat textile proposée, en synergie avec le centre social préexistant, est à la fois une réponse programmatique à un village en manque d’investissements socio-économiques et une tentative de renouer le lien entre le cheminement naturel du tratturo et l’environnement construit qu’il traverse. Le bâtiment est à la frontière de plusieurs mondes : agricole et domestique, végétal et minéral. Sa forme, composée de deux émergences reliées par un corps bas, joue le rôle d’interface entre le tratturo et le village dont il accentue l’entrée grâce à sa tour qui donne sur le front de la rue principale.

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