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Abstract

Tout comme la diplomatie, l’architecture des ambassades est un jeu d’équilibriste. Sur le plan fonctionnel, une ambassade doit accueillir et harmoniser une diversité d’usages. Le bâtiment se doit de concilier non seulement les différents degrés de privacité de la chancellerie et de la résidence, mais encore l’ouverture et la sécurisation. Sur le plan conceptuel, elle doit exprimer architecturalement les valeurs du pays représenté. Ce projet d’ambassade suisse à Dakar vise à assurer la cohérence entre le bâti du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et sa stratégie pour l’Afrique subsaharienne. Le choix et la mise en œuvre des matériaux, la flexibilité spatiale et les considérations bioclimatiques essaient de répondre aux préoccupations énoncés dans cette stratégie : durabilité environnementale et sociale, gestion des ressources, question de visibilité et enjeux de coopération. La typologie de mur d’enceinte habité permet une médiation entre privé et public par des espaces modulaires pivotants dont l’affectation change selon qu’ils donnent sur la rue ou sur la cour intérieure, en fonction des besoins spatiaux de l’ambassade et de la résidence. A son échelle, le projet tente ainsi de répondre à la problématique de la pression immobilière de Dakar en mettant les surfaces inutilisées à disposition d’acteurs externes.

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