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Abstract

40% de l’agglomération lausannoise boit l’eau du lac Léman puisée à Saint-Sulpice, zone à faible densité avec un revenu moyen élevé, et la rejette par la station d’épuration de Vidy, lieu de loisirs populaires et de transit. L’usine d’eau potable de Saint-Sulpice est considérée comme obsolète. Une étude menée sur plusieurs années par un groupe de spécialistes a défini le processus de filtration et son un site implantation sur la parcelle. Devisé à 82 millions de francs, le projet est passé aujourd’hui à 125 millions. En 2020, un concours SIA 142 appelle les architectes à proposer une « enveloppe » pour le processus, tout en conservant le parc, accessible au public depuis le sentier de la rive. L’administration des ressources nécessite un nombre important de décisions politico-bureaucratiques qui impactent la population régionale. Cette infrastructure critique contient un potentiel important d’appropriation et de confrontation politique qui peut être reversé dans un projet d’architecture. Ma proposition questionne donc la démolition de l’usine de Saint-Sulpice, parée de marbre et structurellement en bon état, qui peut servir d’accueil à une contre-culture active dans les centralités urbaines, où les espaces à disposition diminuent. L’usine projetée établit un rapport dense avec l’existant et permet une promenade le long des étapes de filtration. La conservation des traces des excavations nécessaires au chantier crée une nouvelle topographie, un rez-de-chaussée extérieur, où les procédés techniques de traitement de l’eau normalement enfouis sont désormais visibles.

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