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Résumé

Nous habitons, nous bougeons, nous délaissons plus vite que jamais. Autant d’actions qui laissent des traces toujours plus marquantes sur notre cadre de vie. Si nous n’œuvrons pas en faveur d’un ralentissement de nos moyens de production, inclus ceux de l’architecture, notre situation écologique et environnementale atteindra un point de non-retour. Pourtant, en termes économiques, cette affirmation va à l’encontre de notre sociétéì capitaliste qui thésaurise en effet tant les nouvelles constructions que les objets patrimoniaux. Elle accentue l’effet pervers du patrimoine, entendu comme représentation du pouvoir. Les architectes devront donc choisir l’option de la survivance, c’est-aÌ-dire une lutte contre la production de masse, en se concentrant sur le cadre bâti existant pour l’élaboration des bâtiments de demain. Ce projet se présente comme une contre-proposition vouée à la sauvegarde du genius loci. Il défie l’option de la densification par l’éradication, la tabula rasa, de l’ancien complexe industriel de production de cellulose d’Attiholz à Soleure. Inversant le regard, tabula plena, il suit les pistes indiquées par l’identité spatiale de l’existant, valorise les potentialités déjà établies, met en exergue des cycles de vie dont les marques et les strates n’attendent qu’aÌ être dévoilées et exploitées. Sous forme de stratégies sensibles partant du paysage pour s’intégrer à l’architecture, les interventions ponctuent et modèlent le projet aux différents éléments du site pour créer un lieu agréable et vivant.

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