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Abstract

En octobre 2020, une crue artificielle d’essai a été relâchée dans la Sarine en aval du barrage de Rossens, dans le canton de Fribourg. L’objectif était de redynamiser le tronçon à débit résiduel de 13 km de long, surnommé la « Petite Sarine ». Manquant de crues naturelles et d’apports sédimentaires, la mosaïque des habitats de la Petite Sarine a été dégradée au cours des dernières décennies. Cet article présente un contrôle des effets de la crue artificielle de 2020 sur le plan éco¬morphologique. Basée sur le jeu d’indicateurs OFEV « diversité des habitats », la méthodologie est complétée par diverses analyses supplémentaires (HMID, IRS). La crue a eu un effet positif temporaire en arrachant des algues filamenteuses et en nettoyant le lit mineur de sédiments fins en surface. Cependant, la comparaison des deux tronçons d’étude avant et après la crue démontre que la crue a également eu comme effet une accentuation de l’incision du lit et un appauvrissement systématique de la diversité hydromorphologique. Cette évolution négative peut être attribuée au manque de matériaux charriés pendant la crue. La disponibilité restreinte de graviers, le colmatage du substrat ainsi que le déclin continu de la surface de frayères à truites sont préoccupants d’un point de vue écologique. Afin de réussir l’assainissement à long terme, il est nécessaire d'aligner la gestion du débit et des sédiments sur le fonctionnement naturel du cours d'eau. ||| Im Oktober 2020 wurde am Staudamm Rossens im Kanton Freiburg ein künstliches Hochwasser in die Saane abgegeben. Ziel war die ökologische Aufwertung der 13 km langen Restwasserstrecke, der «Kleinen Saane». Die Restwasserbewirtschaftung und das Geschiebedefizit der vergangenen Jahrzehnte liessen ihr einst diversifiziertes Lebensraummosaik verarmen. In diesem Artikel wird eine Studie über die ökomorphologischen Auswirkungen des künstlichen Hochwassers 2020 vorgestellt. Die Methodik basiert auf dem BAFU Indikator Set «Habitatvielfalt» und wird durch weitere Analysen ergänzt (HMID, IRS). Das künstliche Hochwasser hat in grossen Teilen des Flussbetts vorübergehend Fadenalgen entfernt und oberflächliche Feinsedimente ausgespült. Durch den Vergleich zweier Untersuchungsstrecken vor und nach dem Hochwasser wurden jedoch auch eine fortschreitende Sohleneintiefung sowie eine systematische Verarmung der hydromorphologischen Vielfalt festgestellt. Diese nachteilige Entwicklung deutet auf die zunehmende Erschöpfung verbliebener Geschiebevorkommen hin. Das geringe Kiesvorkommen, die Kolmatierung des Sohlensubstrats sowie der kontinuierliche Schwund an Forellenlaichgruben sind aus ökologischer Sicht besorgniserregend. Eine nachhaltige und erfolgreiche Sanierung der Kleinen Saane bedarf eines Restwasser und Geschiebemanagements, welches auf der natürlichen Funktionsweise des Flusses basiert.

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