Abstract

Situé entre les villes de Lausanne et d’Yverdon-les-Bains, le Gros-de-Vaud constitue l’une des régions particulièrement représentatives des territoires ruraux du Plateau suisse. Historiquement, à l’exception des fermes isolées et de quelques infrastructures artisanales, l’habitat se concentrait essentiellement dans des configurations villageoises relativement compactes, directement adossées aux noyaux originels des localités. Dès la fin des années 1960, sous la double impulsion d’un certain « désir de campagne » et de l’essor de l’automobile, la région voit apparaître les premières manifestations liées au phénomène de périurbanisation. Au-delà de ses grandes qualités paysagères, ce territoire fragmenté révèle aujourd’hui une urbanisation diffuse de basse densité, une faible mixité fonctionnelle et une importante dépendance à l’automobile, trois caractéristiques en porte-à-faux avec les principes de la durabilité. Dans une optique de transition, la prise de conscience des multiples impacts de l’étalement urbain conduit aujourd’hui à inverser la tendance et à raisonner prioritairement à l’intérieur du milieu bâti. Dans ce contexte, le site de Bercher sur lequel portent les travaux rassemblés dans le présent ouvrage constitue un champ d’investigation particulièrement adapté à l’exploration des multiples enjeux pour les espaces périurbains, en particulier lorsque ceux-ci sont situés à proximité immédiate d’arrêts de transports publics. Afin d’appréhender les modalités que pourrait représenter l'évolution du site, il apparaît important de repérer les différentes étapes de son histoire et d’en comprendre les principales composantes.

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