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Résumé

La « matière artistique », en mouvement constant dans la ville, prend possession des lieux suffisamment perméables et, par leur appropriation, en révèle les potentiels. Ces lieux rayonnent et marquent le paysage culturel lausannois. Aujourd’hui, dans un processus de saturation spatiale, la matière artistique est sans cesse rejetée vers la périphérie et le plus souvent contrainte aux occupations temporaires d’espaces en mutation. Il est donc vital pour la culture lausannoise de légitimer la présence des artistes locaux dans les futurs développements urbains. Au cœur du plateau ferroviaire de Sébeillon se situe l’ancienne gare aux marchandises d’Alexandre Sarrasin, inaugurée en 1953. Occupée temporairement jusqu’en 2029, ce projet propose une reconversion pérenne de l’ancienne gare en un lieu perméable aux artistes et aux habitants de la future centralité que deviendra Sébeillon. La valorisation de cet objet recensé s’opère par la mise en évidence de ses qualités spatiales restaurées, ainsi que par son ouverture aux habitants. Devenus territoires d’appropriation, les différents espaces qui composent l’ancienne gare sont réactivés par des interventions ciblées et mesurées. L’intérieur et l’extérieur se mélangent. Ils font coexister les différents usagers. Le symbole qu’est la halle devient espace public couvert végétalisé, prêt à renaturaliser petit à petit la friche environnante. La couronne, elle, devient interface entre la ville et la nature, entre les habitants et les artistes.

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