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Abstract

Entre circuits courts, « maker culture » et nouveaux modes d’autoproduction, ce projet propose une « middle-out architecture » à la fois planifiée et ouverte, infrastructurelle et légère, assurant le minimum nécessaire et encourageant la participation des usagers dans son développement. Le projet se situe dans le sud du Pays de Gex, un secteur enclavé et satellitaire du Grand Genève, qui subit la politique du « construire la ville en ville » émanant de la Confédération. Colonisant l’entre-deux qu’est la ceinture verte genevoise qui s’étend au-delà de la ligne ferroviaire réactivée au pied du Jura français, ce projet relève plutôt d’un « droit à la ville » qui entend rééquilibrer une économie locale fortement polarisée reposant sur la mobilité pendulaire, et permettre ainsi à la région de trouver autant son autonomie que sa place dans la métropole lémanique. D’une part, la cohésion est assurée par un système constructif commun et par un ancrage plus permanent, notamment à cette épine dorsale, qui reconnaissent la morphologie linéaire locale. D’autre part, une construction en bois, légère, modulable et agrégative, assistée par ordinateur, permet une libre appropriation, démocratise la conception, la construction et les potentielles reconfigurations, qui deviennent ainsi des processus résolument émergents. La flexibilité et la mixité programmatique qui en découlent visent à court-circuiter les relations travail-habitat, mêlant espaces résidentiels, productifs, d’activité, de loisirs et agriculture urbaine.

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