Files

Abstract

Depuis 2001, le Canton de Vaud a instauré des réserves forestières naturelles pour favoriser le maintien et le développement de boisements riches en bois mort et des espèces associées. Dans ces réserves, les quantités de bois mort augmentent en partant d’une forêt exploitée vers une future forêt à caractère plus naturel. L’objectif de cet article est d’analyser où se situent les réserves forestières de Montricher (canton de Vaud) sur cette trajectoire. On constate que le volume de bois mort dans les réserves naturelles progresse lentement. On peut certes voir quelques différences entre les volumes de bois mort et l’évolution de ceux-ci dans les réserves et au sein des forêts témoins, mais une vingtaine d’années ne suffisent pas pour permettre aux forêts, souvent intensivement exploitées par le passé, de retrouver un caractère de forêts plus naturelles. Les réserves forestières naturelles de Montricher ne se situent qu’au début de la trajectoire d’évolution entre une forêt exploitée et une forêt naturelle. Ce constat se confirme en analysant l’évolution des stades de décomposition du bois mort et le volume moyen de bois mort à l’hectare, la cible de 30-40 m3/ha dans les forêts mixtes de montagne est tout juste atteinte dans les réserves, alors que les zones témoins se situent encore en-dessous. La mise en place du projet des réserves forestières de Montricher a donc permis de faire en sorte que le volume de bois mort augmente petit à petit et celui-ci devrait encore progresser, en tous cas, dans les réserves forestières naturelles de manière plus rapide. Les processus forestiers évoluent lentement et des relevés tous les 10 ans semblent un bon laps de temps pour apprécier cette évolution. Il est cependant important de continuer ces relevés dans les années à venir pour pouvoir tirer un bilan avant une discussion avec les propriétaires pour reconduire des contrats de réserve en 2050.

Details

Actions