Abstract

Bordant le quartier de la préfecture de la ville nouvelle d’Evry, le tribunal est construit par les architectes Guy Lagneau, Michel Weill et Jean Dimitrijevic dans les années 1970. Cinquante ans après, les grands axes piétons de l’ensemble administratif ont été coupés, les espaces publics autour des palais départementaux ont des airs de friches et le tribunal est devenu trop exigu pour assurer sa fonction. Rétablir des traversées piétonnes dans le quartier pour relier le centre et les périphéries, redéfinit les transitions entre le centre-ville et le quartier de la préfecture. L’espace public, utilisé comme interface, forme une séquence de pièces urbaines: la promenade au bord de l’eau, entre architecture et botanique, un monument commémoratif, et le parvis du tribunal. Ce dernier forme un jardin intérieur rappelant la typologie close des premiers tribunaux et un canal dérivé du lac des Trois-Pouvoirs, symbolise l’indépendance de la justice et sépare la ville de l’îlot du tribunal. Considérant la valeur patrimoniale de l’ensemble, les interventions et l’extension obéissent aux mêmes règles de composition et poursuivent la logique constructive du bâtiment existant. Axé autour de la salle des pas-perdus, entre ouverture et fermeture, intérieur et extérieur, le tribunal articule avec une feinte symétrie salles d’audiences et patios. La nouvelle relation entre la justice et la ville revisite des éléments d’architecture préexistants, elle préserve et renforce l’unité de l’ensemble.

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