Abstract

Sur les pentes vallonnées d’Hardanger plongeant dans l’eau sombre du fjord, des grappes de bâtiments prismatiques blancs et rouges investissent chaque strate du paysage, témoins silencieux de la longue tradition des coopératives norvégiennes. Au fil des saisons, ces petites exploitations agricoles adaptent leurs productions en fonction des ressources offertes par leurs étroites bandes de parcelle s’étirant des pâturages des plateaux jusqu’à la côte. La coopérative de Strandebarm et ses alpages proposent une valorisation de ce territoire et des productions locales de fromages ou de poissons fumés mêlées aux arômes de l’aneth et de la livèche séchées. Suivant la transhumance saisonnière ancestrale, l’alpage du plateau d’Akssete et le site de Strandebarm sont tour à tour investis. Empruntant le vocabulaire du vernaculaire d’Hordaland, la coopérative se compose de simples objets dans le paysage, qui organisent et mettent en scène les différents processus de transformation. Soulignées par la construction de panneaux préfabriqués en épicéa et les articulations volumétriques, les séquences de productions deviennent séquences architecturales, sensorielles. L’ensemble aux notes scandinaves de bois clair et zinc vibre en écho à la matérialité pure des byggeskikk. Reprenant, en dignes héritiers, l’esprit de partage et d’échange des fermes norvégiennes, les pavillons de Strandebarm et Akssete sont, pour les producteurs et consommateurs de tous horizons, un lieu identitaire et communautaire.

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