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Abstract

A 4000m d’altitude, au cœur des Andes Boliviennes, la rivière de la Ribera de los Ingenios approvisionne en eau la population et les industries minières de Potosi depuis plus de 500 ans. A l’interface entre le centre culturel et les tissus industriels de la ville, le projet ravive le passé productif, met en valeur le patrimoine et introduit une gestion durable des ressources. Axe de cheminement et de spiritualité inca, la Ribera devint le centre d’un vaste ensemble industriel durant la colonisation. Les espagnols construisirent une série d’usines exploitant les ressources minières de Potosi grâce à l’énergie hydraulique. Ces unités de production, appelées ingenios, évoluèrent au gré des avancées technologiques. Elles sont aujourd’hui gérées par des coopératives qui exportent les matières premières générant un faible bénéfice. Le projet propose l’implantation d’une nouvelle coopérative qui introduit une étape supplémentaire dans la transformation des minéraux : la fabrication d’un produit fini, apportant un nouvel élan à l’économie locale. Elle réunit un centre de production et de recherche, des logements et des espaces de formation. Le projet rend lisible l’ensemble du processus industriel, tirant parti de la forte topographie pour rationnaliser sa productivité. Il s’implante autour d’un ingenio du XVIe siècle et remet en service son aqueduc, révélant l’eau comme élément fondateur de l’architecture. Ce patrimoine unique, menacé d’oubli, retrouve finalement sa vocation industrielle.

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