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Abstract

La place de l’Indépendance vit. Sous des petits couverts, on sent l’odeur du Thiep émaner d’une marmite, on entend des touristes négocier le prix des souvenirs que leur propose un marchand, on voit des personnes attendre et observer ce qui se passe autour. L’air secoue les arbustes aux couleurs vives, des petits flamboyants, des sébestiers, des bougainvilliers. Deux grands daqaars [nom wolof du tamarinier] marquent les extrémités de cette place colorée qui offre une oasis au milieu de la ville. Elle semble désormais s’étendre aux rues arborées, colorées et habitées, non plus par la voiture autrefois omniprésente, mais par les piétons et les marchands. Des ombrages habillent ces nouvelles rues pavées, les anciens terrains vagues sont désormais des poumons verts, des petits espaces publics permettent aux marchands de s’installer le temps d’une journée, avant de repartir le soir. Les bancs qui courent le long des rues sont pris d’assaut par les collégiens qui grignotent des pâtisseries, des femmes qui attendent le bus, des hommes âgés qui observent ce théâtre qu’est la rue.

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