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Abstract

En proie au développement infrastructurel, le quartier des Eaux-Vives se retrouve métamorphosé par la gare du CEVA, qui, attirant nouveaux arrivants et commerces, renforce les mécanismes de marchandisation de l’espace urbain. Ces derniers poussent alors les fragments délaissés aux marges de la ville, privant celle-ci de lieux d’expérimentations et de libertés. Pourtant, sans elles, Genève s’étouffe. Le projet propose de réinvestir trois parcelles appartenant à la ville afin d’y bâtir trois lieux d’accueil, où travail, habitat et loisirs se confondent, et où la sphère privée, collective et publique négocient activement leurs cohabitations. Ainsi, une parcelle aux airs de friche voit son identité renforcée pour s’ouvrir au public, une ancienne maison de garde barrière est capturée dans une structure à occuper, et un centre d’hébergement collectif voué à disparaître est réintégré dans un quartier d’habitation pour offrir des espaces de rencontres et d’appropriations. Bien qu’incarnant des figures urbaines autonomes, les trois interventions tissent un réseau programmatique et partagent une identité constructive commune. Béton, métal, polycarbonate et verre affirment la pérennité des structures et épaississent, par leurs propriétés, les limites linéaires striant habituellement l’environnement bâti. Des parcours sinueux desservent les divers espaces, laissant les usagers et leurs imaginaires dériver dans un univers des possibles, où la ville existe autant qu’elle est rêvée.

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