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La Ligne Haute dessine une voie destinée aux prototypes des mobilités d’avenir et des espaces partagés par toutes les mobilités douces actuelles. Elle s’élève jusqu’à 30 mètres afin d’offrir un point de vue nouveau sur la ville. Dans mon travail théorique, je montrais qu’un basculement de perspective lié à la photographie aérienne de Nadar au XIXe siècle avait permis à Jules Verne d’envisager les transports de Paris au XXe siècle. Pour moi, futur architecte du XXIe siècle, la prospective se voulait utopique mais elle s’est trouvé confrontée à la réalité de la jungle. Alors, comment préparer cette ville palimpsestueuse aux défis apportés par les nouvelles mobilités ? L’intelligence collective, associée à des moyens technologiques, devrait permettre de connecter les différentes dimensions et composantes de ce palimpseste. La Ligne Haute constituerait le premier segment d’un réseau pouvant s’étendre. D’une largeur variable, sa structure est volontairement surdimensionnée afin de garantir le support à de futurs prototypes. Un caisson sous-jacent, tel du ballast sans rails, rend possible l’installation de systèmes prototypiques. La ligne de 1.2 km s’organise ainsi : des rampes à ses extrémités, un arc – dont les piles reposent sur les caissons du métro – permet le survol de la Seine, un mât qui relie les quais de la station Concorde à la place grâce à ses tirants, offrant ainsi le jardin des Tuileries à la vue aérienne, enfin l’arrimage aux îlots jusqu’à la place de la Madeleine. Si la High Line de New York s’ancre à la structure aérienne d’un système de transport passé, la Ligne Haute de Paris propose sa propre structure à l’usage des mobilités du futur.

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