Files

Abstract

Projeter la multiplicité dans un immeuble de logement va à l’encontre de la doxa matérialiste, cependant, l’immeuble du 11 rue Simon-Crubellier, situé dans le VIIIe arrondissement parisien, s’y est essayé. Engagé dans une volonté architecturale modeste et presque banale, ce projet se veut être discret aussi bien du point de vue de son implantation que de sa modénature. Ne pas refaire le monde, mais s’y trouver une place, tel a été le mouvement initiatique du projet. Résoudre le problème de la multiplicité signifie comprendre son corollaire: l’assemblage. A la manière d’un puzzle, les seize appartements et le magasin d’antiquité viennent s’imbriquer les uns dans les autres. Ainsi l’ensemble composé de l’immeuble ne peut se réduire à la somme des appartements. Considéré isolément, un appartement devient une question impossible, un défi opaque, dont la seule réponse se trouve dans l’ensemble. Etrangement, l’opposition conceptuelle et idéologique entre multiplicité et banalité a trouvé sa résolution dans la subjectivité. Pris objectivement et dans son ensemble, l’immeuble paraît complexe, mais du point de vue de l’un de ses habitants, tout semble aller de soi. Ce projet n’a pas prétendu à l’invention d’une nouvelle manière d’habiter, mais à travers sa multiplicité, il a permis une réflexion sur la conception architecturale du logement, dans le but d’atteindre une correspondance entre singularité et typologie, en évitant de tomber dans un spécifisme sclérosant.

Details

Actions

Preview