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Abstract

Surplombant la ville et la baie, pointant vers le Vieux-Port, deux lames de béton définissent une position, un lieu construit dans le massif torturé qui entoure l'Estaque. Ces lames constituent à la fois les vestiges de la cimenterie La Coloniale, mais aussi les fondations d'un possible renouvellement urbain. Dans un territoire amputé de son moteur socio-économique lié aux activités portuaires et industrielles, mais jouissant toutefois d’une situation privilégiée par rapport à Marseille, l'Estaque est un quartier à la recherche à la fois d'activité et d'attractivité. Dans ce contexte, le projet propose la création d'un lieu pour la culture, où il n'est plus question de production de ciment mais de savoir et d'échange: un centre culturel, un lieu de résidence, de production et de diffusion. Pour ce faire, le bâtiment est conçu comme un grand conteneur, une halle qui couvre le vide entre les lames existantes. Boîte dans la boîte, ce vide fait office de foyer couvert, de plateforme d'échange, qui articule les différentes échelles auxquelles veut répondre le projet: une place publique, à la fois lieu de production et de représentations ponctuelles, qui donne accès aux différentes salles et espaces de travail contenus dans son épaisseur. La topographie accidentée du site se déploie entre ces lames, sous la halle, entre la montagne et la mer, entre l'usine et la ville, formant un microcosme à l'intérieur duquel le va-et-vient perpétuel du palan construit et déconstruit les différentes scènes de la vie qui s'y déroulent.

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