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Abstract

La démolition imminente du légendaire bloc de logement brutaliste Robin Hood Gardens, dans le quartier de Poplar, au pied du centre financier londonien, illustre bien le changement radical d’idéologie sur le logement social en Angleterre qui s’est opéré au niveau politique depuis la Seconde Guerre mondiale. Métamorphosé par la croissance exponentielle de la métropole, le tissu urbain de Poplar, autrefois quartier ouvrier fortement lié à l’industrie productive, est aujourd’hui composé d’un mélange éclectique de zones industrielles, commerciales et résidentielles. Je propose une mégastructure comprenant 400 logements sociaux, implantée au bord de la rivière Lea, qui se présente comme une forteresse face à la ville et renonce à tout dialogue avec son contexte. Cependant, les appartements sont tournés sur le centre de l’enceinte, focalisés sur un monde intérieur vert, déconnecté du reste de la ville. Ce jardin central, bien que protégé n’est pas secret. C’est un parc public, ouvert à tous, offrant un moment de calme dans une Londres devenue mégalomane. Malgré sa forme urbaine introvertie, la mégastructure devient active dans son tissu urbain en offrant un nouvel espace public à la ville, action qui participe à l’intégration sociale des habitants à la communauté existante. D’une façon presque schizophrène, le projet tend à refléter à la fois la dureté d’une Londres brutale vue à travers les yeux de Ken Loach et, simultanément, à rappeler les sensibilités d’une Angleterre pittoresque vue à travers les yeux du Prince Charles.

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