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Abstract

Sans changer les gens, l’architecture a le pouvoir d’influencer leur perception. En montagne, elle doit permettre une compréhension plus profonde de l’environnement, ainsi que des risques qu’il implique. Soumise au même appareil normatif et à la même recherche de confort, l'architecture alpine se confond de plus en plus avec celle de la plaine. Notre projet propose un édifice qui laisse transparaître son paysage, aussi bien visuellement que viscéralement. Au départ de Montreux, un voyage en train de 10 km mène aux Rochers-de-Naye. On évolue d'un paysage de bord de lac aux forêts de pins, pour enfin arriver sur ce sommet en surplomb. Un environnement fait de roche, de neige et de ciel. L'hôtel actuel souffre de sa proximité avec la plaine et appelle une réflexion globale pour redynamiser le site. Pour ce faire, le projet repense la fonction de résidence en proposant des logements pour artistes, une salle de concert et un restaurant. Les volumes s'insèrent sur les traces construites de l'existant, de part et d'autre du sommet. Les espaces sont reliés par une galerie souterraine, qui étend le périple du visiteur au creux de la roche avant de retrouver le lac. La découverte progressive se prolonge dans l'architecture, qui devient la continuité de l'ascension mécanique. Inspirée par le voyage en train et la traversée de la galerie, la scénographie des bâtiments propose un parcours entre la roche et le panorama alpin. L'architecture joue avec la perception du visiteur, qui navigue entre des espaces froids ou chauds, aveugles ou panoramiques, exposés ou protecteurs.

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