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Abstract

Si l’on assimilait un bâtiment à un corps anatomique, indubitablement, sa façade en serait le visage. La façade principale du Grand Hôtel de Saint-Moritz, qui s’adresse à la ville, est l’essence même du bâtiment. Développée comme un élément autonome, au même titre que les façades des palais de la Renaissance dont elle s’inspire, la façade de l’hôtel communique avec son contexte proche et lointain. Sa monumentalité parle de la grandeur et du prestige de l’établissement. A l’inverse de la façade arrière qui s’ouvre complètement sur le paysage environnant, la façade principale est conçue pour être vue et admirée. Ce masque, qu’épaissit l’accumulation des chambres, ne laisse cependant rien transparaître de la complexité de la machine qui se développe derrière ses murs. Au sol, les espaces communs acquièrent leur autonomie en révélant chacun leur propre spatialité et atmosphère. Le lobby de l’hôtel, autour duquel viennent s’agréger les différents programmes publics, sert alors de condensateur social et d’espace de distribution. L’hôtel, exposé sur son socle, se démarque dans le territoire et s’impose aux autres édifices qui lui font face. Le bâtiment agit ainsi comme un “landmark” qui contraste avec le paysage naturel dans lequel il s’implante, tel un palais, hors d’échelle, dans la masse de la ville moyenâgeuse.

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