Décoloniser la nature: une infrastructure pour un marécage à Mexico
Le territoire de Mexico est un palimpseste fait de la superposition de différentes conceptions de la nature. Tenochtitlan – ancienne capitale aztèque – a été la première ville construite sur une île du lac Texcoco. La cohabitation harmonieuse entre l’eau et la terre faisait de Tenochtitlan une ville semblable à Venise. Mais les espagnols préférèrent assécher le lac pour y construire leur capitale. Aujourd’hui, la ville de Mexico s’étend toujours plus, effaçant petit à petit les marécages, derniers souvenirs de son passé lacustre. Les problèmes environnementaux dus à cette violente modification du paysage sont nombreux. Ce projet y répond en ajoutant une nouvelle couche au palimpseste qui vise à protéger les lacs et les marécages encore intouchés par la croissance urbaine. Le lac de Xochimilco, connu pour ses jardins flottants précoloniaux, a le passé le plus riche. Le projet cherche à redonner une continuité à sa zone marécageuse, créant ainsi une nouvelle figure territoriale nécessaire dans un tissu urbain dense. Une passerelle traverse ce marécage et offre aux populations marginalisées un accès plus rapide à la ville. Ses deux extrémités sont marquées par l’articulation d’un port et d’un marché, tandis qu’une tour plus isolée permet d’observer les oiseaux de la lagune. Cet ensemble crée une nouvelle promenade paysagère qui contraste avec ce que le tourisme propose généralement.
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