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Abstract

En raison de sa topographie accidentée, le territoire suisse est parcouru, troué, découpé, modifié et scarifié par une infrastructure bien précise : la route, si bien intégrée que l’on ne se rend parfois plus compte de son existence. Les expéditions dominicales sur les divers cols et chemins alpins sont profondément ancrées dans la culture suisse, mais comment est ressenti spatialement le passage du sommet d’un col anodin comme celui du Mollendruz, dans le Jura Vaudois ? Ce sommet, autrefois considéré comme une réelle étape transjurassienne, est aujourd’hui laissé à l’abandon et désorganisé, exprimé par une simple surface de parking bétonnée qui sert principalement de lieu d’arrêt informel ou de départ pour divers sports. Le projet veut être une expérience synergétique pour les différents utilisateurs. A l’image d’un carburateur, les multiples flux, qu’ils soient humains, mécaniques ou naturels, sont digérés puis réglés par la machine ; ainsi, piétons, cyclistes et adeptes d’autres loisirs sont séparés de la circulation routière. Le bâtiment contient des programmes oubliés, désertés ou déconsidérés, tels qu’un restaurant, une auberge, des lieux de kermesse et de détente, le tout ponctué d’objets plus techniques dont une citerne d’eau, une éolienne et des parkings. Une tour prend en compte tous ces éléments et répond formellement à son contexte territorial, tout en réduisant son emprise au sol; elle propose une ode spatiale à ce “Roadside Switzerland”.

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