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Abstract

Afin d'approfondir les connaissances sur les capteurs passifs en silicone, les éléments clés suivants sont étudiés. ¿ Les coefficients de partage silicone/eau des nouveaux capteurs de la société Specialty Silicone Products (SSP) sont déterminés par la méthode des cosolvants pour seize polychlorobiphényles (PCBs). Les capteurs, préalablement chargés en composés cibles, sont installés dans différentes fractions molaires d'eau et de méthanol. Après vingt jours d'exposition, les coefficients de partage sont déterminés pour chaque fraction molaire et chaque PCB. Par extrapolation des résultats, les coefficients de partage dans l'eau pure sont obtenus. Ils varient d'un facteur constant par rapport aux capteurs de la société Altec Products Limited (APL). Ils sont 0.4 unités logarithmiques plus faibles que ceux-ci. ¿ L'influence de la quantité de biofilm et de la méthode de nettoyage des capteurs sur le captage des PCBs est également étudiée. Des capteurs sont déployés à la station d'épuration (STEP) de Vidy et le biofilm est raclé à différentes fréquences (nettoyage hebdomadaire, nettoyage final) et de différentes manières (nettoyage à la main, nettoyage au tampon non abrasif, nettoyage au tampon abrasif). Les résultats montrent que l'utilisation de composés de référence et de performance (PRCs) permet de tenir compte de l'effet du biofilm sur le taux d'échantillonnage. Ainsi, la fréquence de nettoyage n'a pas d'influence sur les résultats des calculs de concentrations aqueuses. En revanche, la méthode de nettoyage des capteurs mène à une grande variabilité des résultats : la concentration aqueuse des sept PCBs indicateurs (i-PCBs) varie entre 136.1 pg/l pour le nettoyage à la main et 170.9 pg/l pour le nettoyage au tampon abrasif. L'utilisation d'une méthode de nettoyage harmonisée pour les études de ce type est donc nécessaire afin d'améliorer la reproductibilité des résultats. Le tampon non abrasif s'est révélé être en pratique l'outil de nettoyage le plus favorable et il est donc conseillé d'utiliser cet outil à la fin de la durée d'exposition pour enlever la couche de biofilm couvrant les capteurs. ¿ Le dernier élément étudié est l'influence de l'exposition des capteurs à l'air libre sur la désorption des PCBs. Des capteurs préalablement chargés en PCBs sont exposés durant différentes durées d'exposition (5, 10, 15 et 20 h) devant des ventilateurs simulant plusieurs vitesses de vent (0, 3.5 et 6.7 km/h). Les résultats montrent que la volatilisation a une grande importance puisqu'elle peut aller jusqu'à un pourcentage de perte des PCBs les plus légers de 81.5% en 5 heures pour une vitesse de vent élevée. Il est également possible de remarquer que plus le coefficient de partage octanol/eau est faible, plus les PCBs se volatilisent rapidement. De même, la volatilisation augmente avec la vitesse de vent et la durée d'exposition.

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