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Abstract

La relation entre ville et eau a toujours été complexe. Elle s'est particulièrement dégradée avec l'industrialisation et le développement des bâtiments industriels en bordure des cours d'eau. Ce phénomène est connu à Bâle, où l'industrie chimique s'est appropriée les rives du Rhin. Il est désormais temps de rendre à la ville ce qui lui est légitime. Le projet vise une réhabilitation d'un ancien quartier industriel bâlois en relation avec le paysage rhénan. Il signe un nouveau contrat entre l'industrie chimique qui se retire et la population bâloise qui souhaite s'approprier les rives dans un but de divertissement et de dépaysement. L'eau devient un élément fondamental. Si elle peut être perçue parfois comme source de dangerosités, elle est également un symbole de renouveau et de renaissance. Ainsi, son omniprésence dans les différentes échelles du projet permet de redonner un second souffle au bâtiment dénommé “K-90” (1955-57) et à son contexte. Ce dernier, vestige de la production de pigments du groupe BASF, n'est désormais plus qu'une structure évidée, préservée par des façades monumentales. Sa transformation en organisme, alliant grand parc, bassins et bains dans des dimensions piranésiennes, halle de marché et hôtellerie, permet de diluer la réputation négative accumulée au fil des années. Au-delà de sa composition programmatique, le bâtiment n'est pas seulement rendu à la ville de Bâle, mais s'ouvre finalement au Rhin dans des dimensions interculturelles et territoriales.

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