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Abstract

La ville se dévoile telle une machine dans un ballet incessant où les mouvements s'enchaînent. Cette ville formelle ordonnée, cadencée, maîtrisée, avançant à un rythme bien rodé, est parfois surprise et déroutée par l'informel. Des événements spontanés et imprévisibles naissent dans les marges délaissées par la ville officielle et débrident cette rigidité instaurée par des règles et des infrastructures. Sauvage et non domesticable, l'informalité ne peut être planifiée. Alors, le “vestibule du lac” l'incite. Le dispositif joue entre légal et illicite, s'ancre à la grille officielle pour se faire discret et assurer sa survie. Il se fond dans le décor, se glisse à travers la répétition d'objets inscrits sur la jetée, avant de se faire démasquer par un promeneur et, en toute irrégularité, proposer une échappatoire. Il propose de franchir la limite, d'extraire le flâneur de la grille et de lui offrir un accès. Le vestibule, sans dicter la suite du programme, ni délimiter aucun espace à son issue, offre une possibilité, une porte de sortie, là, présente, qui attend que l'on veuille l'emprunter.

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