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Abstract

La centrale thermique de Chavalon, construite en altitude par préoccupation environnementale, domine la vallée du Rhône et est visible dans un rayon de 20 km, de Bex à Vevey. Construite en 1965, elle fermera définitivement ses portes en 1999, après trente-cinq ans d'activité. Tout le monde connaît “le monstre”. Il inspire des sentiments contradictoires, entre rejet et fascination. Visible de loin tel un phare, il est l'un des monuments emblématiques du Chablais. Le site bénéficie d'un grand potentiel avec sa surface de 75'000 m2. Il est composé de deux plateformes sur lesquelles sont érigées l'usine et les tours de refroidissement, de dix-sept villas en contre-­bas et d'une infrastructure qui le relie à la plaine en quatre minutes. Le projet de reconversion propose en premier lieu d'en faire un lieu ouvert, accessible au public, connecté au territoire. L'idée est d'amener une densité programmatique sur le site: tourisme, culture, espaces de travail et de création, loisirs. Cette superposition permet de résoudre la question cruciale de son occupation: à l'échelle d'une journée, d'une semaine, d'un mois ou d'une saison. Il a d'abord fallu résoudre la question de la mobilité. La nouvelle arrivée du téléphérique, sur la plateforme principale, dessine un axe Nord-­Sud, une grande avenue piétonne qui traverse le site sur toute sa longueur, qui devient le cœur vivant du projet. L'enjeu a ensuite été de démontrer que ces structures industrielles, a priori sans intérêt, avaient en réalité un vrai potentiel en terme de diversité et de qualité des espaces. Des qualités obtenues à partir de l'existant, sans avoir recours à des interventions lourdes ou coûteuses.

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