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Abstract

Comme tous monuments, “Europolis” est avant tout un objet permettant de souligner un instant d'histoire, dans son cas, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Située dans l'enceinte même de la gare St-Pancras, réelle porte londonienne vers l'Europe, ce grand complexe a pour but premier d'engendrer une enclave internationale au centre de la métropole. Cette machine programmatique s'inscrit dans un contexte urbain complexe (voire chaotique) où le style victorien se mêle au high-tech et l'architecture industrielle au postiche, le tout de manière étonnamment plaisante. De par sa taille cette zone franche est une ville dans la ville: «La Tour rejoint finalement la fonction essentielle des grands lieux humains: l'autarcie; la Tour peut vivre sur elle-même: on peut y rêver, y manger, observer, y comprendre, s'y étonner, y faire des achats; comme un bateau (autre objet mythique qui fait rêver les enfants), on peut s'y sentir coupé du monde et cependant propriétaire d'un monde.» [Barthes, Rolland, La tour Eiffel] N.B.: Ce travail fut précédé d'une analyse, qui visait à interpréter diverses pathologies liées au domaine de la psychiatrie à travers un catalogue regroupant huitante bâtiments. On y trouvait notamment des signes de délire de mémoire, de dissociation et même parfois l'étrange sentiment de faire face à une hallucination. “Europolis” comporte les troubles permettant de le définir comme schizophrène.

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