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Abstract

Le vieux bourg, retiré sur les hauteurs, a gentiment dégringolé ses collines pour s'approprier son lac. Dès lors, la limite terre-eau n'a cessé de se modifier pour répondre à l'évolution des besoins et aspirations des sociétés qui l'entourent. Artistes romantiques, humanistes et hygiénistes, tous ont, grâce à leur imaginaire, contribué à la transformation du littoral lémanique. Aujourd'hui, les rives sont convoitées et trop souvent dominées par la propriété privée. Le public est ainsi régulièrement contraint de se détourner du lac pour contourner les puissances côtières. C'est la compréhension de cet interface qui régit les lignes fondamentales de ce projet.  Le site se situe à Lausanne, dans le parc même de la piscine de Bellerive, qui, malgré sa fonction publique, fonctionne quatre mois par an comme une propriété privée. Le projet s'interroge également sur les différents usages liés à l'eau, utilisables en toute saison. L'intervention principale est ainsi définie par une passerelle piétonne qui vient redéfinir la limite terre-eau de l'espace de la piscine. La passerelle fonctionne ainsi comme un seuil entre la pelouse et le lac. Elle a donc deux rôles: celui d'infrastructure et celui de meuble, espace intime que l'occupant de la piscine peut s'approprier. La partie inférieure abrite différents programmes ponctuels comme des bains d'hiver qui permettent l'utilisation du site toute l'année. La structure sur pilotis offre de nouveaux cadrages, une nouvelle mise en scène sur le paysage alpin. Elle propose ainsi trois nouvelles horizontalités: depuis le solarium du bâtiment de Bellerive, depuis la pelouse de la piscine, depuis la passerelle piétonne. ​

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