Résumé

lus de 160000 personnes venues de Belgique, de France et d'Allemagne franchissent tous les jours la frontière pour se rendre à leur travail au Grand Duché de Luxembourg. Les migrations quotidiennes de ces « frontaliers » ont des impacts socio-économiques et territoriaux très importants dans chaque pays. L'importance du phénomène nécessite de nouvelles investigations qui croisent l'espace et le temps et intéressent à la fois les chercheurs, les urbanistes et les pouvoirs publics. L'approche multiscalaire des espaces et des temps des frontaliers oblige tout d'abord à mobiliser de nouveaux outils d'observation, de représentation et d'analyse spatio-temporelles (traces GPS, film, cartographies dynamiques…). D'un point de vue thématique, elle permet d'analyser les chaînes de déplacement des individus, la succession des différentes activités dans l'espace et dans le temps et la construction progressive d'espaces de vie transnationaux. Elle interroge la figure hybride du « métropolitain transfrontalier » et ses comportements particuliers avec ses conséquences sur l'aménagement du territoire et l'urbanisme. Au-delà, les premiers résultats de ces analyses interpellent les politiques publiques locales et nationales qui se croisent dans la région métropolitaine luxembourgeoise et nécessitent de nouvelles coordinations à différentes échelles temporelles : solidarité, équipements, services (transport, éducation, santé…) et gouvernance. Enfin ces premiers travaux permettent d'envisager des transferts vers d'autres espaces transfrontaliers soumis à des dynamiques de métropolisation similaires comme « Le grand Genève ».

Détails

Actions