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Abstract

Le Luxembourg se situe au cœur de la Grande Région. Il entretient des liens étroits avec ses pays voisins (Belgique, Allemagne, France) dont le travail frontalier en est l’une des figures emblématiques. Au cœur de cette Eurorégion, la frontière joue un rôle essentiel dans les dynamiques économiques et spatiales. Le Grand-Duché génère, en effet, un différentiel économique important, aussi bien au niveau du marché du travail, avec des rémunérations plus attractives, qu'au niveau du marché foncier. Le Luxembourg polarise ainsi les flux de main-d’œuvre de par son attractivité liée à sa position de motrice économique régionale. Cette situation à la fois géographique et économique est à l’origine du travail frontalier au Luxembourg. Quotidiennement, près de 160 000 frontaliers résidant en France, en Allemagne ou en Belgique se rendent au Luxembourg pour y travailler. Il s’agit du plus important flux de travailleurs frontaliers au sein de l’Union européenne. Ainsi ces travailleurs seraient fonctionnellement intégrés au Luxembourg de par leurs déplacements domicile-travail, si l’on considère que l’intégration se définit généralement comme l’insertion d'individus étrangers au sein d’un autre espace national. Ici, l'un des vecteurs de l’intégration s’exprime à travers l’insertion dans le système productif par le travail. Dans le cas du Luxembourg, les frontaliers sont par définition des résidents (français, allemands ou belges) intégrés à travers le travail dans la société et/ou l’espace luxembourgeois. Bien que ce phénomène a été relativement bien décrit à partir des déplacements domicile-travail de ces actifs, les modalités de déploiement de leurs autres activités demeurent encore peu connues, comme par exemple les activités de consommation et de loisirs. L’analyse de leur répartition de part et d’autre de la frontière permet de compléter la compréhension de l’intégration en s’appuyant sur une approche essentiellement spatiale

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