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Abstract

Atterrir. Dadaab, ensemble de cités-refuge dans le désert kenyan. Une seule route de terre mène à la première ville, Garissa, cent kilomètres plus loin. La pluie, c'est la disparition de cette route. Le drône et son réseau, par abandon de la contrainte terrestre, deviennent un salut humanitaire, alimentaire et médical. Atterrir. Pour tenir sa promesse, le projet trouve sa mesure dans le territoire et regarde le désert non comme le “rien” mais comme une confrontation entre les types de sol qui le composent et le paysage propre que ces derniers engendrent, parce que la terre y est riche et verte, puis pauvre et rouge, ou encore argileuse et innondable. A Hagadera, c'est le sol innondable qui sera l'accroche de la zone d'atterrissage: une surface évitée, au sein de la ville. Soudain une pluie: bientôt une oasis. Atterrir. Le projet révèle son épaisseur en ce qu'il convoque ensemble le drône et le camp de réfugiés. Ce sera une place publique, un espace où se rencontrent une technologie de pointe et le pragmatisme de la pauvreté sociale et matérielle. Atterrir au centre de la place, se promener au bord d'un bassin et sentir que l'architecture qui la flanque est légère, temporaire et qu'elle résonne avec le possible local, vernaculaire. Ce qui alimente ces bâtiments, leur mère, c'est leur structure. Tous appartiennent à une collection et tous sont singuliers. Certains s'orientent, d'autres sont fluides, l'un répond au vent, un dernier voit au loin. Paré au décollage.

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