Abstract

Les villes occidentales sont développées autour de la mobilité automobile pouvant amener une forme de dépendance automobile. Dans une telle société, le fait de ne pas posséder de voiture peut même être lié à une forme d’exclusion sociale. Nous nous intéressons aux mobilités géographiques des individus provenant de ménages non motorisés à l’échelle de la vie quotidienne dans une ville plus ou moins dépendante à la voiture. Ne possédant pas de voiture, certains ménages vivent déjà un mode de mobilité durable se réalisant grâce aux transports publics, au vélo, à la marche et à l’autopartage. Pourtant, les politiques publiques de mobilité ne prennent habituellement pas en compte ces individus. Notre recherche examine la mobilité de ménages non motorisés et examine les solutions d’action publique qui pourraient aider ceux qui font le pari de ne pas posséder de voiture individuelle. Nous comparons les contextes nord-américain (ville de Québec) et européen (Strasbourg). Nous avons interviewé 57 ménages non motorisés dressant le portrait de leurs pratiques de mobilité et des politiques publiques qui pourraient leur être favorable. Nous avons aussi exploré avec eux le potentiel d’exclusion sociale liée au fait de ne pas être motorisé. Dans ce papier, nous présentons la méthodologie utilisée, dont le recrutement en utilisant Facebook, ainsi que nos résultats initiaux et recommandations de politiques publiques afin de soutenir ce comportement durable.

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