Abstract

Depuis une trentaine d’années, les sociétés occidentales ont connu un rétrécissement spatio-temporel sans précédent qui interroge les liens entre les circulations spatiales et sociales. Il s’agit de proposer un éclairage à cette problématique à partir de données mixtes qui portent sur une population de grands mobiles pour raisons professionnelles. Dans quelle mesure des pratiques spatio-temporelles réversibles telles que des déplacements intensifs pour raisons professionnelles constituent-elles des expériences existentielle et identitaire qui transforment de manière irréversible les individus qui se déplacent ? À l’échelle du quotidien comme à l’échelle du parcours de vie, les pratiques de grande mobilité transforment nécessairement de manière irréversible les grands mobiles et cette transformation est d’autant plus forte que les pratiques se prolongent dans le temps. Si la compression de l’espace-temps offre davantage de marges de manœuvre aux individus, elle s’accompagne d’une injonction mobilitaire croissante qui tend plutôt à contraindre les circulations sociales des individus.

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