L'échangeur de la Sorge
Une vingtaine de bâtiments s'éparpillent en lisière de forêt pour constituer ce que le cadastre qualifie de “Zone Industrielle Sorge Nord“. A défaut d'imaginaire industriel, la Z.I. compose avec des entrepôts qui définissent eux-mêmes de larges espaces vides: surfaces en enrobé destinées aux va-et-vient des fourgons VW, aux livraisons des camions de la Migros, au sommeil des voitures-visiteurs. Un paysage contemporain où le monotone côtoie la forêt. Mais ce lieu est aussi ponctuellement habité: des usagers variés qui ne passeront là que quelques heures ou plusieurs mois. Ce sont des migrants requérants d'asile, des étudiants qui travaillent à Renens, des employés à la manutention, des chalands en quête de consommation. L'endroit est à la fois très fréquenté et peu arpenté. Chaque trajet, précisément circonscrit, ne laisse guère de place au piéton égaré. Comment la diversité de ces formes d'occupation peut-elle être la ressource des mutations de ce lieu d'échange? Les matériaux de cette transformation sont déjà là: le projet croit au potentiel structurant de la forêt. Il envisage sa croissance ordonnée, y constitue des clairières habitées et identifie les bâtiments résistants pour offrir à ce fragment de territoire des usages partagés. Faire l'hypothèse d'espaces publics qui s'incarnent dans un sol perméable.
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