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Abstract

Enfermé entre deux digues, le lit du Rhône n'est plus suffisant pour pouvoir contenir des inondations importantes. De plus, il est mis à l'écart du fonctionnement de la ville de Sion. Dans le contexte actuel de la 3e correction du Rhône, on voit apparaître la volonté d'élargir le fleuve et de renaturaliser son cours. La loi sur l'aménagement du territoire du 1er mai 2014, elle, tend à densifier le milieu urbain. Le projet vise donc à redéfinir la place du Rhône dans l'agglomération, ainsi qu'à repenser le rapport entre environnement bâti et fleuve. Le parti pris est de donner un rôle d'épine dorsale au Rhône, autour duquel la ville nouvelle vient se développer. Le cours d'eau fait ainsi la jonction entre cité historique et quartiers situés en rive gauche. Ce nouveau centre est constitué d'îlots formés par le fleuve sur lesquels sont implantés les bâtiments. Des fonctions publiques relient ces derniers et offrent un rapport original entre nature et milieu urbain. Formellement, ce nouvel ensemble bâti peut être assimilé aux structures des ponts. Ici, les usages collectifs et ceux plus individuels remplissent, respectivement, le rôle de tablier et de pile. Le Rhône devenu centre implique un changement de paradigme: le fleuve dont la population sédunoise se tenait à l'écart, en raison de ses débordements, devient un pôle d'attraction. Cela nous donne l'opportunité de repenser Sion, non pas uniquement tournée vers son prestigieux passé personnifié par la vieille-ville, mais également vers le futur ici incarné par son fleuve.

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