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Abstract

Un camp de réfugiés de guerre est une réponse à un état d'urgence, une solution temporaire à un problème sans date d'échéance. Un camp de réfugiés de guerre se doit d'être temporairement rigide. Un camp de réfugiés de guerre se doit d'être perpétuellement ductile. On peut parler de lui comme d'un espace humanitaire, comme un lieu de désespérance, comme un état d'exception ou comme un non-lieu. Un camp de réfugiés de guerre se doit d'avoir une élasticité temporaire. Le camp de réfugiés de Zaatari, situé au Nord-Ouest de la Jordanie près de la frontière Syrienne, accueille les premier réfugiés à l'automne 2012, moins de deux ans après le début des hostilités. Début 2015, avec une population de 100'000 personnes, une économie en plein développement et l'installation d'un réseau fixe de distribution d'eau, le camp de Zaatari vacille entre le temporaire et le permanent. Nul ne peut savoir de manière certaine quel sera le développement du camp. Il s'agit ainsi de donner une structure urbaine globale capable de répondre aussi bien à l'échelle du camp qu'à celui du bâti, aux différents futurs scénarios de transformation du camp. Sans ignorer les problématiques propres aux camps de réfugiés, cette proposition vient interroger la planification rigide et standardisée du camp, les limites et la relation entre les différentes structures qui le composent pour rendre son futur plus perméable. La nature est temporairement rigide et perpétuellement ductile. Elle s'adaptera et régira toute ville future.

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