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Abstract

L'eau du Rhin fédère et autour d'elle s'est construite une culture commune. Le fleuve, comme machine hydraulique, n'a cessé d'unir et de diviser. Aujourd'hui encore, il joue le rôle de frontière naturelle. Depuis sa canalisation, le Rhin n'est plus une menace, mais une opportunité économique. D'abord éloignées, les villes se sont peu à peu rapprochées des rives en y installant des zones de production industrielle. Ces marges sont aujourd'hui remises en question, à l'heure d'un rapprochement politique et spatial des villes autour de la frontière. ; «On est si haut, que le paysage n'est plus un paysage; c'est […], une carte de géographie, mais une carte de géographie vivante, avec des brumes, des fumées, des ombres et des rayons de soleil.» ; [Hugo, Victor, Le Rhin, 1842] ; Une nouvelle topographie s'implante sur trois pays en un parc fragmenté. Des liens nouveaux se forment, tantôt fragiles et cachés, parfois forts et affirmés. La structure réagit aux différents milieux de la frontière tri-nationale, elle se métamorphose au fil du parcours, et devient tour à tour rampe, passerelle, place, belvédère, habitation. Des éléments continus la traversent et affluent au-dessous d'elle: un parc, une forêt, le fleuve. Son ascension révèle les éléments du territoire, on passe de la couronne des arbres à une île apatride, pour atterrir dans le port. “Limites“, “seuils“, “frontières“: chaque séquence est ponctuée de transitions où la structure touche le sol. Elle-même unit et divise; elle survole la ville, s'y juxtapose et s'y intègre. On est si haut, et c'est un parc dans une vallée, qui nous emporte loin, vers la mer du Nord, où s'en vont les containers multicolores.

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